Tu t’en iras les pieds devant _____________________________ Poème de Maurice Boukay Musique Georges Brassens Tu t’en iras les pieds devant, Ainsi que tout ceux de ta race, Grand homme qu’un souffle terrasse. Comme le pauvre fou qui passe, Et sous la lune va rêvant, De beauté, de gloire éternelle, Du ciel cherché dans les prunelles, Au rythme pur des villanelles, Tu t’en iras les pieds devant. Tu t’en iras les pieds devant, Duchesse aux titres authentiques, Catin qui cherches les pratiques, Orpheline au navrant cantique. Vous aurez même appris du vent, Sous la neige, en la terre grise, Même blason, même chemise, Console toi fille soumise, Tu t’en iras les pieds devant. Tu t’en iras les pieds devant, Oh toi qui mens quand tu te signes, Maîtresse qui liras ces lignes, En buvant le vin de mes vignes, À la santé d’un autre amant, Brune ou blonde, être dont la grâce, Sourit comme un masque grimace, Voici la camarde qui passe. Tu t’en iras les pieds devant. Tu t’en iras les pieds devant, Grave docteur qui me dissèques, Prêtre qui chantes mes obsèques. Bourgeois, prince des hypothèques, Riche ou pauvre, ignorant, savant, Camarade au grand phalanstère, Vers la justice égalitaire, Nous aurons tous six pieds de terre. Tu t’en iras les pieds devant.